Au cours des dernières semaines, j'ai lu :

  • René Barjavel, Une rose au paradis ;
  • Boileau-Narcejac, Mr. Hyde ;
  • Michel Houellebecq, Les particules élémentaires.

Comme d'habitude, Barjavel nous donne à voir un monde hors du temps, hors des réalités habituelles. Curieusement, alors qu'à plusieurs reprises l'auteur se réfère à des valeurs chrétiennes bien pensantes, il semble se livrer à une étrange apologie de l'inceste. L'intrigue de Mr. Hyde est assez bien ficelée, mais le livre manque un peu de fluidité. Quant à Houellebecq, je pense qu'il serait réducteur de ne voir dans son œuvre qu'une logorrhée concupiscente. Certes, il traite de sexualité de façon particulièrment triviale, mais cela participe à sa démonstration. Car Houellebecq est un théoricien : ses histoires sont des prétextes à l'illustration de ses réflexions. L'auteur a une vision très noire de la société : délitée, individualiste à l'extrême, amorale et par voie de conséquence immorale. Pour Houellebecq, les comportements et doctrines économiques se transposent au domaine des relations humaines, amoureuses et sexuelles. Ainsi, il y aurait un communisme sexuel, qui correspondrait à la libération des mœurs des années 1970. Du côté capitaliste, la lutte des classes se voit prolongée à la sphère intime (Extension du domaine de la lutte). On peut ne pas être d'accord avec ses idées, mais je pense qu'elles méritent réflexion, et même, qu'elles reflètent une certaine réalité...