Lorsqu’on veut créer un objet distant avec Java/RMI (i.e. un objet compilable avec rmic
), il ne suffit pas de dériver d’une classe qui implémente java.rmi.Remote
, il faut que l’objet implémente directement une interface qui dérive de java.rmi.Remote
. Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est comme ça, et ça peut être bien de le retenir pour éviter de tourner en rond… À noter qu’il faut aussi que l’objet descende de UnicastRemoteObject
.
J’ai dû installer une vieille version de Java sur ma Gentoo : ça ne marchait pas lors du lancement du fichier .bin
auto-extractible, en raison d’une syntaxe non reconnue de tail
: au début du .bin
, il y a un tail +292 $0...
. Le changer en tail -n +292...
. Ensuite, le programme m’a indiqué des erreurs de checksum. Dans ce cas, lancer directement à la main le fichier install.sfx.*
généré… Ce n’est pas grand-chose, mais si ça peut éviter des galères à certains…
Au cours des dernières semaines, j’ai lu :
- René Barjavel, Une rose au paradis ;
- Boileau-Narcejac, Mr. Hyde ;
- Michel Houellebecq, Les particules élémentaires.
Comme d’habitude, Barjavel nous donne à voir un monde hors du temps, hors des réalités habituelles. Curieusement, alors qu’à plusieurs reprises l’auteur se réfère à des valeurs chrétiennes bien pensantes, il semble se livrer à une étrange apologie de l’inceste. L’intrigue de Mr. Hyde est assez bien ficelée, mais le livre manque un peu de fluidité. Quant à Houellebecq, je pense qu’il serait réducteur de ne voir dans son œuvre qu’une logorrhée concupiscente. Certes, il traite de sexualité de façon particulièrment triviale, mais cela participe à sa démonstration. Car Houellebecq est un théoricien : ses histoires sont des prétextes à l’illustration de ses réflexions. L’auteur a une vision très noire de la société : délitée, individualiste à l’extrême, amorale et par voie de conséquence immorale. Pour Houellebecq, les comportements et doctrines économiques se transposent au domaine des relations humaines, amoureuses et sexuelles. Ainsi, il y aurait un communisme sexuel, qui correspondrait à la libération des mœurs des années 1970. Du côté capitaliste, la lutte des classes se voit prolongée à la sphère intime (Extension du domaine de la lutte). On peut ne pas être d’accord avec ses idées, mais je pense qu’elles méritent réflexion, et même, qu’elles reflètent une certaine réalité…
Séquence nostalgie ce week-end, alors que je fais du tri dans ma chambre d’enfant et d’adolescent. J’en retiens une impression générale d’obsolescence :
- obsolètes, les specs de logiciels que je programmais entre 1994 et 1996… Des chemises remplies de papiers, des listings en continu : tout cela ne veut plus dire grand-chose maintenant. Les logiciels sont achevés depuis bien longtemps[1], je n’y retoucherai certainement plus jamais…
- obsolètes, les bouquins de lycée ou de prépa ;
- obsolètes, les médias d’hier : les disquettes 3"1/2, les disquettes ZIP et leur lecteur, les cassettes audio, les Minidiscs et leur lecteur, les VHS, etc. etc ;
- obsolète enfin, le matériel informatique dont plus personne ne veut (écrans 14", scanner à interface propriétaire sur bus ISA…) ;
- obsolètes, les périodiques qui ne parlent que d’hier…
Alors au final, qu’est-ce qui n’est pas obsolète ? Les livres généraux, ce que j’ai pu créer pendant mes jeunes années, quelques bibelots. Pas grand-chose de plus. Dire que quand j’étais ado, j’accumulais les docs, les enregistrements, les revues. Je classais, rangeais, étiquetais, pour l’avenir… Aujourd’hui, je me rends compte que ça n’a pas beaucoup de sens, car l’avenir est différent de tout ce que je pouvais imaginer, et je n’ai de toute façon pas le temps de consulter mes archives. Cela fait méditer…
Notes
[1] et même disponibles en ligne.
Dans la série « passions du passé », je vais commencer par aborder la thésaurisation de la musique. Mais késako ? Que nous chante-t-il donc ? Du calme ! Je suis persuadé que si vous avez été adolescent entre, disons, 1980 et 2000, vous avez participé à ce mouvement…
Le jeu consiste à accumuler chez soi, sur cassettes audio, des enregistrement de ses musiques et chansons préférées. Par quels moyens les obtient-on ? Le moyen le plus simple, c’est d’enregistrer la radio. Simple, mais pas très sûr… Ah, que d’intros coupées ! Mais aussi, que de réflexes, que de bonds capricieux en direction des chaînes hifi ! Mais aussi, quelle satisfaction, lorsqu’on réussissait à capturer l’oiseau rare en entier, les premières mesures d’un « partenaire particulier » ou, selon les goûts, l’intro d’un « smoke under water » ! Parce que lorsqu’on avait réalisé un tel enregistrement, il nous appartenait, le bougre, on l’avait gagné à la sueur de notre front, au mépris de nos nerfs !
Bien entendu, on pouvait aussi repiquer le CD d’un copain (ou le vinyle pour les plus anciens…). Mais franchement, ça manquait de panache. Et puis est arrivé le MP3 et le téléchargement illégal. Alors là, plus aucun mérite, plus aucune finesse : les ados pouvaient tout avoir, sans effort, sans rien payer. Cependant, la thésaurisation continuait, même si elle était simplifiée.
Qu’en est-il maitenant ? La thésaurisation continue, par tous les moyens évoqués ci-dessus. Mais pour combien de temps ? Car si l’on peut toujours enregistrer la radio, l’industrie du disque rêve du moment où les diffuseurs pourront décider de l’enregistrabilité de leurs émissions (c’est prévu dans le standard de télévision HDMI). Et de toute façon, la copie privée sera limitée lorsque nous serons passé au tout numérique : alors l’archivage sur cassettes des morceaux enregistrés, le partage avec les copains… Et même chose en ce qui concerne l’achat de musique : si un morceau acheté (ou plutôt loué) ne devient pas illisible après une période définie, il le sera de toute façon lors de la péremption du support.
Je pense donc que les jours de la thésaurisation sont comptés. Tout se passe comme si nous étions en train d’abandonner le modèle de la propriété privée, dans certains domaines du moins. On ne pourra plus posséder sa copie, son enregistrement, bien à soi, effectué avec amour. Par contre, on sera gentiment invité à payer régulièrement pour continuer à écouter[1] un morceau sur lequel on n’aura aucun droit…
Les temps changent. Etant ado, je me suis passé en boucle mes propres enregistrements préférés, que de toute façon je n’aurais pas eu les moyens de m’acheter sur CD. Peut-être que la fin de la propriété privée, c’est l’avenir, c’est le progrès. Franchement, je n’en sais rien. Mais en tout cas, ça me fait tout drôle de penser que les générations futures ne pourront plus s’amuser et s’éveiller à la culture comme je l’ai fait…
Notes
[1] ou lire, cette réflexion ne se limite pas à la musique
J’ai eu un peu de temps pour faire fonctionner ma carte de test PIC18F/USB sous Linux. Cela fonctionne très bien, à condition d’utiliser le bon pilote. Il s’agit de cdc_acm
(CONFIG_USB_ACM
), disponible sous le nom « USB Modem (CDC ACM) Support ». Une fois le driver chargé, la carte est reconnue automatiquement lors de la connexion. Cela crée un périphérique (/dev/ttyACM0
[1]) avec lequel Minicom[2] (par exemple) permet de dialoguer.
Dans le log système, on retrouve des messages du type :
usb 2-1: new full speed USB device using uhci_hcd and address 5
drivers/usb/class/cdc-acm.c: This device cannot do calls on its own. It is no modem.
cdc_acm 2-1:1.0: ttyACM0: USB ACM device
Il est à noter qu’Ubuntu (Dapper Drake) possède par défaut le driver, donc ça fonctionne out-of-the-box (on branche et zou ! Minicom !). Je ne comprends pas comment ça se fait qu’il faille un fichier .inf
à Windows, parce que visiblement, ce périphérique se déclare comme étant de la bonne classe…
Notes
[1] à créer éventuellement avec mknod /dev/ttyACM0 c 166 0
[2] Je recommande de lancer Minicom par minicom -o
pour éviter d’envoyer à la carte des séquences AT d’initialisation de modem…
Les expérimentations menées sur PIC pendant les vacances ont fini par porter leurs fruits. J’ai désormais un schéma fonctionnel qui permet de fabriquer un périphérique USB simple autour d’un PIC 18F2455. Ce billet présente le schéma de la carte de test, qui permet de jouer avec deux LED, ainsi que le programme correspondant.
Le montage a déjà été brièvement introduit dans ce billet. Le présent programme prend une direction un peu différente, notamment au niveau de la vitesse du bus USB (full-speed). La raison en est simple : j’ai récupéré un programme de démonstration fourni par Microchip, qui était conçu pour PIC18F4450, et je l’ai adapté sans retoucher les directives de configuration pour le moment. Je ferai quelques expérimentations lorsque j’aurai le temps, et je posterai des informations le moment venu !
Il existe un usage en Français, selon lequel les hommes sont appelés « monsieur » quel que soit leur âge, tandis que les femmes sont appelées « mademoiselle », puis « madame », selon des critères obscurs : état marital ? âge ? D’aucuns (et d’aucunes !) trouvent le « mademoiselle » élégant. Mais alors, pourquoi ne pas avoir étendu le concept aux hommes, et inventé un mot à part, par exemple « mon damoiseau » pour les hommes jeunes ? Parce que dans une société dirigée par les hommes, ces derniers ont trouvé le moyen de connaître à l’avance le degré de « fraîcheur consommable » des femmes, sans rien révéler de leur côté sur leur propre situation… Il s’agit donc d’entériner dans le vocabulaire le statut de simple objet sexuel et reproducteur attribué aux femmes, et par là-même, vouloir les empêcher de prendre conscience du carcan que leur ont fabriqué les hommes. J’avoue avoir du mal à saisir l’élégance de la chose…
Cet archaïsme a assez duré : alors que les anglo-saxonnes utilisent depuis longtemps le « Ms » (« Mizz »), la France reste embourbée dans sa misogynie. Une pétition est en ligne.
Certains routeurs WiFi peuvent fonctionner sous Linux, ce qui permet de leur faire assurer des services domestiques utiles (DHCP, serveur web, cronjobs, etc.). Ils remplacent alors avantageusement un « gros » ordinateur (très faible consommation, très faible encombrement, silence total). L’exemple typique de ces routeurs est le Linksys WRT54GL, disponible pour une somme très modique.
Personnellement, je dispose d’un Netgear DG824M (routeur, modem DSL, point d’accès WiFi), qui me donne satisfaction depuis 2 ans et demi, à ceci près qu’il n’est pas possible de modifier son firmware, et encore moins d’y installer Linux. Après quelques recherches sur le web, je n’ai absolument rien trouvé qui puisse me mettre sur la voie ! Si quelqu’un a des idées pour commencer, ne serait-ce que pour connecter un JTAG quelque-part et obtenir une console, je suis preneur !
Ce que je sais de la bête : l’OS est Virata ATMOS, un Unix-like. Le D-Link DSL-604+ (ou 504 ?) serait un modèle similaire.
Liens :
- récupération du firmware non compressé
- infos techniques sur le D-Link DSL-604+
- sur le D-Link DSL-504
- mise à jour du firmware de la carte WiFi (contient des photos en basse résolution du PCB)
Jusqu’à présent, j’avais utilisé l’oscillateur interne des PIC. Cependant, dans l’optique d’utiliser un jour les capacités de connexion des PIC 18F, j’ai cherché à installer un quartz. Le montage est très simple : il suffit de mettre le quartz entre les deux pins OSC1 et OSC2, et de mettre une petite capa entre chacune d’elles et la masse : j’ai mis 22 pF pour un quartz de 20 MHz. Voir le datasheet p. 27 pour quelques valeurs typiques.
Il faut ensuite faire bien attention au mode de fonctionnement choisi, entre XT (external resonator) et HS (high speed). Le choix dépend de la fréquence du quartz : en dessous de 4 MHz, prendre XT. Au-dessus, prendre HS. Si le mode n’est pas le bon, ça ne fonctionnera pas (j’en ai fait la malheureuse expérience !) Dans mon cas, j’ai donc dû choisir le mode HS.
Il existe ensuite plusieurs nuances. D’après ce que je comprends du §2.3, pour utiliser de l’USB faible vitesse, il faut que l’horloge du PIC soit à 24 MHz. Et avec un quartz de 20 MHz, la seule configuration possible est : utiliser une PLL qui prend en entrée du 4 MHz et fournit en sortie du 96 MHz. Pour cela, on doit commencer par diviser par 5 les 20 MHz pour l’entrée de la PLL, et diviser sa sortie par 4, ce qui nous donne les directives de configuration suivantes :
FOSC = HSPLL_HS
: mode oscillateur extérieur HS, PLL activée, HS utilisé pour l’USB ;PLLDIV = 5
: division par 5 de la fréquence avant la PLL (prescaler) ;CPUDIV = OSC3_PLL4
: division par 4 de la fréquence en sortie de la PLL (postscaler).
Pour le moment, j’arrive à faire clignoter deux LED, avec un oscillateur à quartz. Le montage peut être alimenté sur port USB. Je l’ai refait sur plaque à trous, ce qui peut éviter des soucis :
Sur la plaque à trous, on aperçoit au fond à gauche le connecteur ICSP (In-Circuit Serial Programming) qui permet de reprogrammer le PIC sans le déplacer.
Ressources (mise à jour 3 janvier 2008) :
- je fournis un programme de démonstration, bien commenté : blink20mhz.c
- un schéma pour la carte électronique est donné dans le billet « carte de test PIC18F/USB »
J’ai changé de serveur à la maison : je suis passé d’un vieux x86 (Celeron à 533 MHz) à une vieille sparc64 (UltraSparc II à 440 MHz). J’ai donc dû transplanter mon serveur IMAP Cyrus. Ce billet donne des détails sur l’opération. Il s’agit avant tout d’une référence personnelle (l’installation de Cyrus est toujours un peu délicate), mais cela doit pouvoir profiter à d’autres, à condition d’adapter les chemins. La distribution utilisée est une Ubuntu Dapper.