J’en ai rêvé lorsque j’avais 18 ans…
Je rêvais d’un clavier dont la sérigraphie serait reconfigurable : par exemple, les touches porteraient tantôt des lettres latines, tantôt des lettres grecques, selon le mode de fonctionnement. Ce qui éviterait d’avoir à taper des codes en aveugle. À l’époque, j’imaginais de petits écrans LCD monochromes dans chaque touche. Pour des raisons de coût, j’avais jugé ce rêve irréalisable, et j’avais donc cessé d’y penser.
Optimus l’a fait.
D’où ma stupéfaction en découvrant l’Optimus, un clavier dont les touches embarquent de petits afficheurs OLED en couleurs. Il peut donc afficher tous les alphabets souhaités, ainsi que fonctionner dans des modes spéciaux où chaque touche est une touche de fonction, par exemple pour des jeux ou de la retouche d’images.
Je suis très content de voir mon rêve exaucé (à 400$ l’unité néanmoins), mais lorsque je vois la mention « patents pending » sur le site, je me dis qu’il y a décidément des gens plus futés que moi…
J’avoue être sidéré par un article du Spiegel selon lequel un projet européen vise à montrer que l’anarchie sur la route serait un gage de sécurité… On croit rêver : il faudrait supprimer toute signalisation routière, aussi bien les panneaux que le marquage au sol. Dans ce climat d’insécurité, les automobilistes se transformeraient alors comme par enchantement en être civilisés et courtois. Et ce n’est pas tout : on peut également supprimer le bitume et les trottoirs, ce qui garantit immanquablement une ambiance très « Moyen Âge ». Car c’est bien connu, c’était mieux avant…
Certes, je reconnais que la signalisation est souvent trop touffue, et qu’un certain élagage ne ferait parfois pas de mal. Mais n’oublions pas que le but premier de la signalisation est de baliser la route et d’annoncer les dangers : bandes réfléchissantes de repérage de la chaussée, assez indispensables de nuit, annonce de virages dangereux, etc. etc. Alors quand on parle de transformer les intersections en priorités à droite tout en supprimant les panneaux, cela me fait froid dans le dos : rien n’est plus dangereux qu’une priorité à droite non précédée de sa croix de Saint-André, car justement, on ne sait même pas qu’il y a là une intersection. Et je ne parle même pas de la suppression des panneaux directionnels…
Ajoutons à cela un slogan orwellien (« unsafe is safe » : ça ne vous dit rien ?) qui ne fait qu’accroître mon sentiment de malaise vis-à-vis de ces « inventions ».
C’est avec une joie non dissimulée que je vous annonce ma soutenance de thèse, intitulée « Présentation opportuniste et multimodale d’informations dans le cadre de l’intelligence ambiante ».
Elle aura lieu le jeudi 14 décembre 2006 à Supélec (Gif-sur-Yvette), à 13h00, en amphi F3.06.
Le jury sera composé de (par ordre alphabétique) :
- Yacine Bellik, maître de conférence, LIMSI
- Yolaine Bourda, professeur, Supélec
- Joseph Mariani, directeur de recherche CNRS, LIMSI
- Philippe Palanque, professeur, IRIT, Université de Toulouse III (rapporteur)
- Jean-Paul Sansonnet, directeur de recherche CNRS, LIMSI (directeur de thèse)
- Jean Vanderdonckt, professeur, Université catholique de Louvain (rapporteur)
Résumé
Ce travail se place dans le domaine de l’interaction homme-machine et en particulier dans celui de la multimodalité et des systèmes ambiants. Il vise à concevoir un modèle théorique et une plate-forme pour la spécification et l’implémentation de services d’assistance à des utilisateurs mobiles. Nous introduisons le modèle KUP, dans lequel le noyau fonctionnel du système, les utilisateurs et les dispositifs de présentation (écrans, haut-parleurs, etc.) sont représentés par des entités logiques. Ce modèle permet un découplage spatial et temporel entre d’une part la fourniture d’une information par le noyau fonctionnel à l’entité utilisateur, et d’autre part, la présentation de cette information par un dispositif adéquat, sur demande de l’entité utilisateur. Ces deux phases sont opportunistes : elles surviennent au gré des déplacements des utilisateurs.
Lorsqu’un utilisateur se trouve à proximité de dispositifs de présentation, il faut déterminer quel dispositif et quelle modalité utiliser. Un premier algorithme, conçu de façon incrémentale, permet de choisir le dispositif tout en respectant trois contraintes ergonomiques : complétude, stabilité, optimisation de l’espace. Un second algorithme permet de sélectionner et d’instancier les modalités, en essayant de donner satisfaction aux utilisateurs concernés.
Le modèle KUP et les algorithmes correspondants ont été implémentés dans la plate-forme PRIAM (PRésentation des Informations dans l’AMbiant), qui a permis de réaliser des évaluations en laboratoire. Celles-ci ont montré que des systèmes d’affichage dynamiques permettent à des utilisateurs de retrouver leurs informations bien plus rapidement que des affichages statiques.
Voir aussi ma page de recherche. Mon mémoire sera disponible en ligne après la soutenance.
En typographie, on n’aime généralement pas les lignes veuves ou orphelines, c’est-à-dire isolées en haut ou bas de page[1]. Au niveau de la page et même du document, LaTeX essaie de trouver un compromis entre différents critères esthétiques. Il peut donc arriver qu’il laisse passer quelques veuves et orphelines, sacrifiées en faveur d’autres critères…
Pour les éviter totalement, il suffit de donner une valeur infinie[2] aux pénalités associées aux veuves et orphelines :
\widowpenalty=10000
\clubpenalty=10000
Certains trouvent cela un peu violent et évoquent d’éventuels problèmes dans certains cas. Ils conseillent donc de limiter la valeur à 9999. Pour ma part, j’ai essayé avec 10000 sur ma thèse, et cela m’a éliminé toutes les veuves et orphelines, sans effets secondaires trop gênants. Tout au plus ai-je obtenu des espacements verticaux un peu grands par endroits.
Notes
[1] Les avis divergent quant au fait de savoir qui est la veuve et qui est l’orpheline…
[2] Pour LaTeX, l’infini vaut 10000. Ben oui. Pourquoi pas ?
Je viens de m’en apercevoir : un bug d’impression assez critique que j’avais relevé en mai 2005 dans Firefox (donc avant la sortie de la version 1.5) a été corrigé in extremis pour Firefox 2 ! Wow…
PDF est le nouveau standard de diffusion de documents : il n’est plus vraiment d’actualité de générer des fichiers Postscript à partir de documents LaTeX. Cependant, ce n’est pas toujours évident de générer des documents PDF bien codés avec des jolies polices. Cet article donne une méthode pour éviter ces écueils.
Mes aventures britanniques, III — systèmes d’unités
Utilisé seul, le système impérial d’unités me donne déjà des boutons.
Mais alors, quand on le mélange subtilement avec le système métrique…
Avec ce billet, j’inaugure une catégorie « promenades », destinée à recenser des conseils de promenades et randonnées.
Le bois de Méridon (situé près de Chevreuse en Essonne) offre de nombreuses possibilités de promenades, facilement adaptables en fonction de l’envie : il est en effet sillonné de nombreux chemins qui permettent de composer sa balade à sa guise. Le haut de la forêt se situe sur un plateau, pour des promenades faciles sans dénivellation. En revanche, les sportifs peuvent partir de la vallée de Chevreuse et atteindre le plateau à pied.
Le versant nord permet d’admirer la vallée de Chevreuse et le château de la Madeleine :
Accès : depuis Paris, prendre la N306/D906 direction Rambouillet jusqu’à Chevreuse. À la sortie du village, les plus courageux peuvent se garer au centre sportif pour monter à pied. Pour les autres, prendre la direction de Boullay-les-Troux (tourner à gauche avant la gendarmerie). Un parking se situe en haut du plateau, à gauche, juste au niveau de la bifurcation à droite (indiquée) vers le château de Méridon.
Carte (à ne pas oublier) : IGN Top 25, 2215OT.
Mes aventures britanniques, I — la douche
Pour moi, le réglage d’une douche, c’est un vecteur dans un espace vectoriel de dimension 2. Je connais deux bases classiques de cet e.v., qui correspondent aux systèmes de coordonnées suivants :
- (température, débit) ;
- (débit d’eau froide, débit d’eau chaude).
Cela me semble tout à fait raisonnable. C’est pourquoi le robinet de douche suivant me laissa pantois :
Comment peut-on repérer un vecteur dans un e.v. de dimension 2 avec une seule coordonnée ? Trop forts ces Angliches ! Saurez-vous deviner le fonctionnement de cet engin ? Je précise qu’il y a bien un seul robinet, et que son axe ne pivote pas sur le dôme hémisphérique que l’on aperçoit derrière.
Le mois qui vient de s’écouler depuis la remise de mon manuscrit de thèse a été très chargé :
- une semaine de vacances sur l’île de Noirmoutier et à Nantes ;
- week-ends occupés ;
- semaine de conférence à Bournemouth pour KES 2006 ;
- pas mal de choses à faire au travail, dont la préparation d’un stand pour la fête de la science à ferme du Moulon à Gif-sur-Yvette. Ce stand, tenu par mes élèves de Supélec, est d’ailleurs ouvert jusqu’à demain dimanche soir. Avis aux amateurs !
Je vais maintenant pouvoir reprendre une vie normale et peut-être rattraper mon retard d’e-mails personnels, qui n’a fait que croître…