Protocole expérimental

Conditions du test : Portable Dell Inspiron 8500, Pentium 4-M à 2.2 GHz, 512 Mo de mémoire.

Le Linux : une installation de Kubuntu 05.10 « neuve » (i.e. sans rien de plus de les packages standards), dans laquelle j'ai cependant désactivé les services que je n'utilise pas (NFS, PCMCIA, etc.), ce qui permet de gagner quelques secondes sur le boot (combien exactement, je ne sais plus).

Le Windows : un Windows XP SP2, installé en décembre 2004, mais dans lequel je désactive les services inutiles (en éditant sauvagement la base de registres. Je sais, ce n'est pas un comportement standard, mais j'y reviendrai plus bas). J'ai fait les essais sur deux profils utilisateurs :

  • gros profil où sont chargés : l'aide au chargement d'OpenOffice, Palm Hot Sync, ActiveSync, QuickTime, logiciel de synchro iPod, explorateur de réseaux WiFi, outils pour la carte graphique nVidia ;
  • petit profil où sont chargés seulement : logiciel iPod, explorateur de réseaux WiFi, outils nVidia.

Les mesures : j'ai mesuré deux temps :

  • Tboot : intervalle de temps entre le moment où Grub donne la main au chargeur de l'OS et l'apparition de la bannière de login ;
  • Tdesktop : intervalle de temps entre la validation de son mot de passe et l'obtention d'un bureau utilisable. J'ai pris comme critère : avoir pu lancer Firefox, et pouvoir l'utiliser sans souci. Donc Tdesktop comprend le temps de chargement de Firefox (environ 6s sous Linux).

Résultats

MesureLinuxWindows gros profilWindows petit profil
Tboot72 s36 s36 s
Tdesktop29 s35 s9 s
Total101 s71 s45 s

Conclusions

  1. jusqu'à l'obtention de la bannière de login, Windows est précisément deux fois plus rapide que Linux ;
  2. le temps effectif de démarrage de Windows dépend fortement des programmes installés sur chaque profil. Je suppose que c'est un peu pareil sous Linux : si je veux charger KWifiManager dans mon profil, le temps de boot sera affecté.

En pratique, il est bien entendu que l'utilisateur lambda n'a pas les compétences, sous Windows, pour empêcher le chargement automatique des programmes inutiles, donc le temps de boot effectif risque d'être bien plus long que ce que j'ai mesuré. Sauf que l'on compare alors le chargement d'un Windows qui lance tout un tas de trucs inutiles avec un Linux qui ne charge que ses services de base ! Pour être honnête, les 101 secondes de chargement d'un Linux sont donc à comparer directement aux 45 secondes nécessaires pour charger un Windows petit profil...

Mon objectif n'est pas de casser du Linux (j'en suis un utilisateur régulier et passionné), mais je ne peux m'empêcher de dire, en ce qui concerne un boot de base : « peut mieux faire ! », du moins sur mon matériel. Un Linux minimal devrait pouvoir démarrer aussi vite qu'un Windows minimal. En ce qui concerne l'utilisation au quotidien par contre, je pense qu'un Linux sera beaucoup moins susceptible d'être « infesté » de programmes résidents inutiles, donc dans la pratique, la différence de temps est assez réduite. Imaginons néanmoins les performances au démarrage d'un Linux qui booterait aussi vite qu'un Windows, tout en restant dépourvu de bloatware...

Mais comme je le disais en introduction, il faudrait refaire les tests sur d'autres machines. Peut-être après tout que Linux est particulièrement lent sur ce portable en raison d'un problème de compatibilité matérielle...